Le village de Chantemerle-lès-Grignan est perché sur le flanc nord du plateau calcaire du Rouvergue.

Le village de Chantemerle-Lès-Grignan est perché sur le flanc nord du plateau calcaire du Rouvergue.

On a les preuves que la commune était déjà habitée au néolithique : fragments de silex taillé et pierres polies découverts sur le plateau du Rouvergue qui domine le village.

Sur ce même plateau, l’existence de nombreuses bories témoigne d’une activité pastorale et agricole. Ces bâtiments en pierre sèche étaient destinés à loger temporairement les bergers et les animaux ou leurs outils. Ils datent sans doute des XVIIe ou XVIIIe siècles.

La forme primitive du bourg fortifié de Chantemerle-Lès-Grignan n’est plus lisible. Seule subsiste la nouvelle chapelle castrale Notre – Dame des grâces, datant probablement du XIVe siècle, elle serait bâtie sur le même emplacement qu’une chapelle dédiée à Saint-Antoine, accolée à une maison possédée par les moines d’Aiguebelle au XVIe siècle. La date 1707 gravée à la clef de l’arc de la porte d’entrée ne correspond pas au style des ouvertures et indique probablement une restauration de ce petit édifice constitué d’un vaisseau couvert en berceau.

Un clocher-mur à une seule baie en plein cintre couronne la travée axiale de la façade, surélevée, à pignon carré. L’intérieur est constitué d’une pièce rectangulaire voûtée d’arêtes.

Dans le cimetière, le prieuré Saint-Maurice aurait été fondé en 910 sur un ancien culte chrétien et serait peut-être une fondation d’ordre privé. La chapelle aurait été détruite lors de guerres de religion au XVIe siècle, elle ne sera jamais reconstruite. En 1879, Frédéric HERAUD fait don à la commune d’un terrain pour agrandir le cimetière et les travaux achèvent sa destruction. L’entrepreneur puise dans les vestiges les pierres qui serviront à clore le cimetière, dont les murs présentent un grand nombre d’éléments en réemploi, simplement taillés ou ornés d’un décor à feuilles d’acanthe sculpté, datables du XIIe siècle. Seule demeure aujourd’hui l’abside de cette chapelle et, derrière celle-ci, un sarcophage de pierre. Les vestiges ont été restaurés et une pierre portant une inscription de 3 lignes est remployée dans le pilier gauche de l’entrée.

L’église Saint Maurice, quant à elle, date du XVIIe siècle, et est bâtie sur l’emplacement de l’ancienne chapelle castrale.

 

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