Régis Bérenger (Marie-Daniel-Régis) est né le 25 septembre 1888 à Chamaret dans la Drôme.

Il est le dernier d’une famille de huit enfants (après Albert, Camille, Annie, Maurice, Raymond, Aymard et Auguste).

En 1906, âgé de 18 ans, il entre à l’école navale. Trois ans plus tard, il en sort aspirant. En 1911, il sert sur le cuirassé Justice et est promu « enseigne de vaisseau » en octobre. En 1912, il est muté en Indochine sur le contre-torpilleur Fronde. En 1913, il est « second » sur le Protet. En 1914, lors du déclenchement de la Première Guerre mondiale, il est basé à Rochefort avant d’être envoyé en 1915 aux Dardanelles sur le cuirassé Patrie. En 1916, il commande le Polyphème et participe au débarquement de l’armée serbe à Corfou. En juillet 1917, il est promu « lieutenant de vaisseau », puis « officier canonnier » sur le Jean Bart, avant de regagner Rochefort en janvier 1918.

Régis Bérenger

Il sera fait chevalier de la Légion d’honneur à la fin de la guerre.

Il se marie à Malaucène le 23 mars 1918 à Marie-Thérèse Blanc. De leur union, naîtra un fils Jean-Régis Bérenger.

 

 

Après la 1ère Guerre mondiale, il exerce plusieurs commandements : pilote de dirigeable, commandant du centre d’essais aéronautiques de Saint-Cyr puis de Palyvestre. Il continue à monter les échelons jusqu’à devenir capitaine de frégate en novembre 1930. En 1934, il est Chef d’Etat-Major de l’aéronautique navale de la IIIème région. En janvier 1937, il est promu capitaine de vaisseau.

Régis Bérenger Chamaret navire Lamotte-Piquet

Envoyé en Extrême-Orient en janvier 1941 en tant que commandant du croiseur léger Lamotte-Picquet, Régis Bérenger pénètre dans les eaux siamoises en compagnie des « avisos » Dumont d’Urville, Amiral Charner, Marne et Tahure. Bien qu’en infériorité numérique (950 hommes contre 2300), il parviendra à détruire devant la base navale de Ko Chang (ou Koh Chang), le tiers de la flotte thaïe (les cuirassés garde-côtes Sri Ayuthia et Dhomburi et trois torpilleurs) et causera près de trois cents morts alors qu’aucune perte n’est à déplorer côté français. La petite escadre française regagne ensuite tranquillement sa base, et Régis Bérenger, en récompense de cette victoire, sera fait contre-amiral.

Il est à noter que c’est l’unique victoire navale franco-française de la 2nde Guerre Mondiale.

Régis Bérenger Chamaret Plaque Koh-Chang

Par la suite, il commandera les forces navales françaises d’Indochine et sera fait vice-amiral en juillet 1943. Fait prisonnier par les Japonais en mars 1945, il sera rapidement libéré à la suite de la capitulation du Japon. Il partira à la retraite en septembre 1945.

Marie-Thérèse étant morte en 1947, il épouse en secondes noces Anna Nercissian-Roussillon, d’origine arménienne, le 5 juillet 1949 à St. Augustin à Paris.

Il décède le 23 août 1971 à Saint-Laurent-du-Pape, en Ardèche où sa seconde épouse avait une propriété lui venant de son premier mari (M. Roussillon).

Cependant, il sera enterré à Malaucène (Vaucluse).

Je tenais tout particulièrement à remercier Marie-Pierre Tavernier et Chantal Cavignac pour leur aide apportée dans mes recherches sur leur aïeul.